Giuseppe Arcimboldo, peintre maniériste

Une exposition à ne pas rater à Paris (quand les trains repartiront...), au Musée du Luxembourg : Le fameux peintre italien Giuseppe Arcimboldo (Milan, 1527, Milan, 1593).

Vous avez sûrement déjà vu ses tableaux représentants des portraits composés avec des fruits, des végétaux ou des animaux. Cet italien se fait connaître tôt, à 22 ans, alors qu'il travaille à Milan avec son père, artisan peintre à la cathédrale. Ferdinand de Bohème lui commande alors cinq blasons pour la cathédrale. Sa renommée commence à s’étendre et il entre au service de Ferdinand 1er du Saint-Empire à Prague, en 1562, pour être le portraitiste de la famille impériale.

Il commencera à cette occasion sa première série des quatre saisons, portraits à base de fruits, légumes, végétaux, symbolisant les saisons ou les métiers (Le Jardinier par exemple). Ces travaux vont faire sa réputation à la cour. Il peindra sur le même modèle les quatre éléments en 1566 et également d’autres séries des quatre saisons en 1572 et 1573. On considère que son chef-d’œuvre, en 1591, est le portrait de Rodolphe II en Vertumme (le dieu grec des récoltes et de l'abondance). Le nom d’Arcimboldo reste donc à ce jour associé à ses oeuvres étranges, capricci, scherzi ou grilli, des têtes antropomorphes qui ont également représenté des personnalités ou des membres de la cour, comme le Juriste, le Bibliothécaire, (ouvrages et liasses de documents), le Cuisinier ou l'Homme-potager (plats et de légumes).

Arcimboldo supervisera aussi l’organisation des fêtes princières et il avait aussi du génie dans ce domaine. En 1587, il obtient de Rodolphe II la faveur de retourner à Milan pour y finir ses jours, promettant de continuer à peindre.

Flora (ci-dessous) sera l’un de ses derniers tableaux.